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[Interview] Andréa Cauchoix – Coach love sur Nantes ♡

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Il y a quelques jours, nos deux matchmakers nantaises Laura et Florence ont été invitées à participer au très bon podcast d’Andréa Cauchoix, coach love sur Nantes. Aujourd’hui, c’est au tour de Laura et Florence d’interviewer Andréa, qui s’est prêtée au jeu des questions.

Retrouvez le podcast de Laura et Florence dans notre précédent article : Réinventer les rencontres amoureuses 41 minutes de vérité, de conseils, de bon sens… 41 d’échanges pertinents entre Andréa et nos matchmakers. A écouter sans modération.

Interview d’Andréa Cauchoix, coach love à Nantes

Andrea, tu es coach love à Nantes, tu accompagnes les personnes dans leur vie sentimentale, pour les aider à mieux se connaître, à mieux aimer, à mieux choisir.
Chez Begin, on pense aussi que chaque rencontre peut être une opportunité d’évolution personnelle, c’est pourquoi on avait très envie d’échanger avec toi. Déjà, nous aimerions te poser des questions sur ton métier en tant que tel :

Comment es-tu devenu Coach love, qu’est-ce qui t’a poussé vers ce métier ?

J’ai fait une école d’ingénieur, j’ai travaillé pendant 4 ans dans l’informatique. Quand j’ai démarré, je suis partie en technique en me disant que c’était important d’avoir ces compétences-là. Mais je savais depuis le départ que je voulais plus m’orienter vers de la gestion de projet, pour être plus dans l’humain.

Mais à un moment donné, je suis arrivée à un stade où je passais beaucoup de temps derrière mon ordinateur, je n’avais pas assez de liens humains ou de contacts.J’ai pris du temps pour réfléchir à ce que je voulais faire vraiment, en me tournant vers le développement personnel. Je me suis donc intéressée aux métiers du bien-être, de l’accompagnement, dont finalement celui de love coach. Cela faisait sens : j’adore parler d’amour, les gens ont tendance à venir vers moi pour me demander des conseils.

Donc, à partir du moment où j’ai su que je voulais être love coach, j’ai fait une formation sur Paris auprès de Love Intelligence, spécifique au métier du coaching amoureux, pour accompagner les célibataires et les couples.

Quel est le profil des personnes que tu accompagnes le plus souvent ?

Y a-t-il des problématiques qui reviennent régulièrement ?

En ce qui concerne les célibataires, la problématique la plus fréquente c’est de ne pas arriver à trouver l’amour, pour diverses raisons : est-ce que ce sont des blocages personnels ? Est-ce que c’est un manque de rencontres ? Ensuite, il y a des personnes qui viennent tout juste de vivre une rupture et qui vivent assez mal la séparation. Donc, ils sont plus dans une étape de reconstruction. ça peut être aussi des personnes qui espèrent reconquérir leur ex, j’explique alors que ce n’est pas ma démarche d’accompagnement.

Pour les couples, qui viennent me voir soit à deux, soit séparément, on peut travailler sur la communication, sur des points bloquants spécifiques.

Parmi les plus grandes thématiques, j’ai reçu plusieurs couples qui essaient de remettre des fondations, suite à une infidélité, un adultère ou une rupture du contrat de couple, et qui ont quand même envie de continuer ensemble.

Tu as plus d’hommes ou de femmes, ou c’est à peu près équivalent ?

Depuis cinq ans, les statistiques changent tous les ans. Cette année, j’ai eu plus de femmes alors que l’année dernière, c’était l’inverse, j’ai eu plus d’hommes. Après, tout dépend des thématiques.

Sur les couples, parmi les personnes qui viennent me voir seules, ça va plus être les femmes qui vont faire la démarche. Dans les célibataires, ce sont plus les hommes. Et pour les couples, quand ils viennent tous les deux, c’est plus souvent l’homme qui est moteur.

Quand une personne d’un couple vient seule, est-ce que c’est plus compliqué d’avancer sans avoir les deux personnes ?

Tout dépend de la raison pour laquelle elle vient me voir. Parfois, ça peut être pour des difficultés de communication, ou un questionnement vis-à-vis de ses attentes, de ses exigences, de ce qu’elle peut accepter ou non. D’autres fois, c’est pour savoir comment se repositionner dans le couple et dans la relation. Les femmes vont avoir plus tendance à être dans le soin, elles viennent pour reposer les limites.

« à l’ère du numérique, l’amour semble plus accessible, mais aussi plus instable. »

Quelle est, selon toi, la plus grande difficulté que rencontrent les célibataires aujourd’hui ?

Ça dépend des tranches d’âge. Entre 30 et 40 ans, la plus grande difficulté, c’est de sortir des représentations amoureuses, des idées préconçues qu’on va avoir sur l’amour. Les personnes au-delà de 40 ans, elles, cherchent davantage à faire preuve de plus de flexibilité et d’accueil, d’ouverture à l’autre.

En vieillissant, on apprend de mieux en mieux à se connaître, ce qui est très positif. Mais certaines personnes vont avoir tendance à mettre des barrières, à imposer comme elles sont, sans vouloir bouger. Or, l’amour est une rencontre.

Par ailleurs, beaucoup de personnes n’arrivent plus à faire de rencontres. Quand on est plus jeune, on a plein d’espaces pour rencontrer de nouvelles personnes. Plus on avance en âge, moins notre cercle amical se renouvelle. Plusieurs facteurs peuvent limiter les nouvelles rencontres. Et puis les applications de rencontres, c’est sympa, mais ça ne fait pas tout non plus : à l’ère du numérique, l’amour semble plus accessible, mais aussi plus instable.

« Le jeu des applications de rencontres, ce sont des algorithmes, ce ne sont pas des humains derrière. »

Quel regard portes-tu sur les rencontres en ligne ?

Je dirais que c’est important de prendre les applications de rencontres pour ce qu’elles sont : des outils qu’on utilise et qui nous permettent ensuite de pouvoir faire des rencontres. Si on les utilise en mettant trop d’espoir, trop d’intensité, ça peut nuire un peu à l’image qu’on peut avoir de soi, ça peut lasser. On peut tirer ensuite plein de conclusions : pourquoi je n’ai pas de match, est-ce que ça vient de moi, ou alors, personne ne veut de moi ? On peut tirer tout un tas de conclusions sur des choses complètement externes à notre pouvoir. Le jeu des applications de rencontres, ce sont des algorithmes, ce ne sont pas des humains derrière.

Si ça ne marche pas par ce biais, on essaye autre chose que des applications de rencontres. Donc tout dépend de l’usage qu’on en fait. Il y a des personnes qui vont vraiment rester pendant des mois à discuter avec quelqu’un sur une appli, alors que dans l’idéal, c’est bien d’avoir une rencontre et de vivre dans le réel.

Penses-tu qu’on peut créer une vraie alchimie à distance ou faut-il absolument se rencontrer vite ?

A titre personnel, j’étais auparavant persuadée qu’il n’était pas possible de créer de l’alchimie à distance. Hors, j’ai pu vivre l’inverse personnellement. C’est une possibilité de vraiment réussir à construire du lien à distance, notamment quand on arrive à être dans un échange avec suffisamment de vulnérabilité pour qu’il y ait une connexion et un pont entre les émotions. Mais dans tous les cas, rien ne remplace le réel. Quand bien même il y a une forme d’alchimie à distance, ça reste une relation platonique tant qu’elle n’est pas ancrée dans le réel.

Chez Begin, on mise sur la rencontre personnalisée, humaine, sans algorithme.

« Quand on échange par message, on passe à côté de la gestuelle de la personne, de l’émotion. »

Selon toi, l’humain est-il important en processus amoureux ?

Oui, forcément. Si on fait une rencontre, mais que les échanges ne sont que virtuels, il y a plein de choses qui ne passent pas et ne circulent pas. Quand on échange par message, on passe à côté de la gestuelle de la personne, de l’émotion. Il peut y avoir tellement de malentendus parfois. Alors que, quand on apprend à connaître la personne en vrai, c’est plus facile d’éviter de surinterpréter ou de prêter des intentions à quelqu’un.

Beaucoup de gens viennent te voir après des échecs amoureux. Comment les aides-tu à croire à nouveau en l’amour ?

En plus de beaucoup d’échanges, les personnes entrent dans le processus d’acceptation de la séparation, si elle est récente. On vient aussi reprendre de la hauteur sur les relations qui ont apporté des déceptions, mais aussi des informations, qui permettent de savoir ce que la personne a envie ou n’a plus envie de vivre dans la relation. Qu’est-ce qui a fait que dans les dynamiques relationnelles, à un moment donné, ça n’a pas fonctionné ? Est-ce qu’il y a des choses qui doivent évoluer chez la personne pour pouvoir avancer ?

Ce n’est pas parce qu’une relation n’a pas fonctionné que toutes ne fonctionneront pas. J’accompagne les personnes pour qu’elles envisagent de nouveaux modèles relationnels et reprennent confiance. L’amour n’arrive pas qu’aux autres, la démarche entreprise par la personne est un pas de plus vers cela.

Qu’est-ce qui, selon toi, est le plus sous-estimé dans une relation de couple qui dure ?

Quand on est sur une relation durable, les gens vont avoir tendance à prendre un peu pour acquis le fait qu’ils connaissent leur partenaire par cœur. Ils oublient qu’on évolue en permanence. Le fait de prêter des intentions à l’autre peut l’enfermer et empêcher la relation d’évoluer : on sous-estime la capacité de son/sa partenaire à évoluer dans la relation.

Est-ce que tu as un message à adresser aux célibataires qui cherchent aujourd’hui une relation sincère et durable ?

Garder espoir. Je dirais que l’amour, c’est un peu un droit de naissance, c’est quelque chose d’universel. Tout le monde a le droit d’avoir de l’amour, peu importe le parcours de chacun/e. Il y a une phrase que je cite souvent : l’amour n’a pas besoin d’être parfait, seulement d’être vrai.

 

Retrouvez Andréa sur son site Internet  : Andréa Cauchoix – Coach love à Nantes