[Interview] Michaël : coach en relation amoureuse, partenaire Begin
Il y a quelques temps, Lucile, notre matcxhmaker dans l’Aveyron le Lot et le Cantal s’est rapprochée de Michael Lloria dans le cadre de l’organisation d’une de nos fameuse soirée célibataire. L’idée d’animer une soirée en commun en proposant un atelier de speed coaching a fait son chemin, et notre partenariat est aller un peu plus loin que prévu.
Aujourd’hui, nous sommes fiers d’être partenaire avec Michaël, qui a possède une expertise fine et reconnue sur les relations amoureuses.
Michaël s’est prêté au jeu des question, voici son interview.
Interview de Michaël, coach en relations amoureuses
Comment est-tu devenu coach en relation amoureuse ?
Michael, peux-tu nous partager ton parcours et ce qui t’a conduit à te spécialiser dans l’accompagnement amoureux ?
l’amour n’est pas une magie aléatoire, mais une compétence.
Mon parcours est simple : une profonde fascination pour les dynamiques humaines, mais surtout, une allergie aux clichés et aux « recettes miracles ». Initialement, j’ai été formé en PNL et en thérapie brève. J’ai constaté que beaucoup de mes clients venaient régler des problèmes de confiance ou de communication qui, en réalité, se manifestaient le plus violemment dans leur vie amoureuse. J’ai réalisé que l’amour n’est pas une magie aléatoire, mais une compétence. Je me suis donc spécialisé pour donner aux gens les outils concrets – pas les belles paroles – pour maîtriser cette compétence. L’Aveyron est un territoire magnifique, mais où les opportunités de rencontre de qualité sont rares. Travailler ici, c’est se confronter à la réalité du terrain.
L’amour semble parfois insaisissable, complexe, voire déroutant… Est-ce cette complexité qui t’a donné envie d’aider les gens à mieux le comprendre et à le vivre plus sereinement ?
Mon travail, c’est de désintoxiquer mes clients de leurs mythes romantiques et de leurs scénarios d’échec.
C’est moins la complexité que le gaspillage d’énergie qu’elle engendre. Les gens s’épuisent à chercher l’âme sœur à l’extérieur sans jamais avoir fait le tri à l’intérieur. L’amour n’est pas insaisissable ; il est mal cadré. Mon travail, c’est de désintoxiquer mes clients de leurs mythes romantiques et de leurs scénarios d’échec.
Je leur apporte de la clarté. Une fois que vous savez exactement qui vous êtes, ce que vous voulez, et où vous mettez les pieds, la complexité se réduit à une simple série d’actions stratégiques. L’amour devient alors moins déroutant et plus agréable.
Faire appel à un coach ou à un matchmaker, c’est un pas important : celui d’accepter de se faire accompagner. Selon toi, que révèle cette démarche chez les personnes qui font appel à toi ?
Cela révèle deux choses fondamentales : premièrement, une haute exigence envers leur vie. Ce sont des gens qui n’acceptent pas le statu quo et qui reconnaissent que si le résultat n’est pas là, c’est que la méthode est mauvaise. Ils ont cessé de blâmer la malchance.
Deuxièmement, cela révèle une grande humilité pragmatique. Ils comprennent que, tout comme on fait appel à un coach sportif pour optimiser sa performance, on peut faire appel à un expert pour optimiser sa vie amoureuse. C’est l’acte de quelqu’un qui est prêt à investir sur lui-même pour obtenir des résultats durables. C’est le signe d’une maturité émotionnelle.
Les défis du célibat aujourd’hui : dur d’être célibataire ?
À ton avis, quelles sont les principales difficultés que rencontrent les célibataires d’aujourd’hui lorsqu’ils cherchent à construire une relation stable et épanouissante ?
La principale difficulté, c’est la surcharge d’options et l’instantanéité. Les applications ont donné l’illusion de l’abondance, transformant la recherche de partenaire en une consommation de profils. Conséquence : la peur de s’engager parce qu’il pourrait toujours y avoir « mieux » demain. On appelle ça le syndrome de l’herbe plus verte. Cela génère des relations superficielles et des auto-sabotages dès que les premières difficultés apparaissent.
En région, le défi est l’inverse : le manque d’opportunités réelles et de qualité. Dans les deux cas, le problème est la qualité du filtre interne du célibataire.
Tu parles souvent d’authenticité et de connaissance de soi comme piliers essentiels : en quoi ces éléments sont-ils indispensables avant même de rencontrer quelqu’un ?
vous attirez ce que vous vibrez, pas ce que vous désirez.
C’est simple : vous attirez ce que vous vibrez, pas ce que vous désirez. Sans une solide connaissance de soi, vous ne faites qu’attirer des partenaires qui confirment vos blessures et vos schémas limitants. L’authenticité est un filtre radical : elle permet d’exprimer vos non-négociables et de repousser ceux qui ne correspondent pas. C’est un gain de temps et d’énergie phénoménal. Si vous ne savez pas qui vous êtes – vos valeurs, vos besoins réels, vos schémas d’attachement –, vous passerez votre temps à vous ajuster à l’autre pour ne pas être quitté, ce qui est la recette garantie pour l’insatisfaction et l’épuisement relationnel.
Le partenariat avec Begin, la plateforme française de matchmaking
Tu collabores désormais avec Begin : qu’est-ce qui t’a plu dans notre approche du matchmaking, et comment vois-tu la complémentarité entre nos deux univers ?
Ce qui m’a séduit chez Begin, c’est la radicalité de l’humain. Dans le monde saturé du digital, le simple fait de s’engager dans un processus de matchmaking démontre la volonté sérieuse de la personne. Ce n’est pas du zapping. La complémentarité est parfaite : Begin excelle dans l’identification et la mise en relation des profils compatibles (le match). Mon rôle, c’est d’assurer que mes clients sont prêts à recevoir ce match (le mindset et l’attitude). Je prépare le terrain, j’enlève les mauvaises herbes émotionnelles, je les coache sur l’art de la communication et de la connexion sincère.
Begin apporte l’opportunité ; j’apporte la capacité à la saisir.
Concrètement, comment ton accompagnement peut-il aider un membre Begin à transformer une rencontre en une véritable relation de couple, solide et alignée ?
Je travaille sur trois axes cruciaux, bien au-delà du premier rendez-vous :
- L’Alignement du Désir : S’assurer que le client ne cherche pas un partenaire de pansement, mais un partenaire d’épanouissement. Nous définissons un « cahier des charges » réaliste de ce qu’il est prêt à offrir et à recevoir.
- La Gestion de l’Anxiété : Les premiers rendez-vous génèrent souvent de l’anxiété qui fait fuir. J’aide à décrypter les peurs (peur du rejet, peur de l’intimité) pour qu’elles ne sabotent pas la connexion naissante.
- La Compétence Relationnelle : Une relation solide se construit sur une communication saine, la gestion des conflits et la capacité à exprimer ses besoins. Je les coache sur ces soft skills essentielles pour passer de l’étape de la séduction à celle de l’engagement mutuel et aligné.
Être célibataire chez Begin
Si un célibataire débute aujourd’hui un parcours chez Begin, quel conseil lui donnerais-tu pour vivre pleinement cette expérience et en tirer le meilleur ?
Le succès de Begin n’est pas dans la magie, mais dans l’élimination des biais que vous avez créés vous-même
Mon conseil tient en un mot : OUVERTURE. Vous avez fait le choix de l’expertise humaine, alors faites-lui confiance. Lâchez vos scénarios précis sur l’apparence physique idéale. Votre matchmaker voit au-delà de vos critères superficiels pour cibler votre compatibilité profonde. Allez au premier rendez-vous avec une attitude de curiosité et d’apprentissage, et non d’évaluation critique. Le succès de Begin n’est pas dans la magie, mais dans l’élimination des biais que vous avez créés vous-même.
Permettez à une histoire que vous n’aviez pas imaginée de commencer.
Selon toi, qu’est-ce qui distingue une simple rencontre d’une rencontre marquante, celle où l’on sent qu’un vrai lien peut naître ?
C’est la profondeur de l’échange émotionnel, et non la fluidité de la conversation. Dans une rencontre marquante, l’un et l’autre acceptent de se montrer vulnérables sur un point important – une peur, une ambition forte, une valeur non négociable. On sort du bavardage poli. La rencontre est marquante quand elle crée une résonance : vous sentez que l’autre vous voit réellement, et vous le voyez en retour, sans masque. Il y a un sentiment d’alignement énergétique. C’est le moment où la peur du rejet est remplacée par la joie de la reconnaissance.
Enfin, pourquoi crois-tu autant à la valeur du matchmaking humain, dans un monde où les rencontres sont souvent digitalisées et rapides ?
Parce que l’amour est un art subtil qui ne peut pas être réduit à un algorithme. Les applications excellent à matcher des hobbies ; un matchmaker excelle à matcher des valeurs et des projections de vie. La rapidité et la digitalisation épuisent émotionnellement et mènent souvent à l’échec. Le matchmaking humain ramène de la friction positive : de l’investissement, de l’intention et de la responsabilité. Il force les gens à ralentir, à réfléchir à ce qu’ils veulent vraiment, et à accorder de la valeur à la personne en face d’eux. C’est un retour à l’essentiel : une histoire d’amour est une relation humaine, pas une transaction digitale. C’est ça l’avenir des relations durables.
l’amour est un art subtil qui ne peut pas être réduit à un algorithme
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